lundi 24 novembre 2008

En quittant la Turquie, le passage du poste frontière syrien ne s’est pas fait sans encombre. Avec la barrière de la langue, les formulaires écrits en arabe, le déambulement dans une multitude de bureaux et ceci sans parler des bakchichs, il nous a fallu plus de trois heures pour entrer en Syrie. Et malgré cette attente interminable on ne nous a accordé que 7 jours de transit. Sur une durée si courte on espère ne pas avoir de gros soucis avec la 2 CV dans ce pays.
A la première station service, un policier en civil nous a interpellés pour vérifier que notre véhicule roulait bien au super. On suppose qu’il voulait s’assurer que l’on ne doive pas s’acquitter de la taxe supplémentaire infligée aux voitures diesel.
Dés notre arrivée nous sommes mis au diapason : la Syrie est un pays sous surveillance. Les diverses polices et les différents corps militaires en font un pays sûr. Evidemment, on a eu droit à plusieurs contrôles. En fait, les policiers voulaient juste connaitre le modèle et l’année de la voiture: simple curiosite


Le jour se leve sur Allep...



Porté par le goût de l’aventure plus fort que la peur de l’inconnu, le 10 novembre nous sommes arrivés à Alep. Deuxième ville du pays avec ses 2,5 millions d’habitants, elle est considérée comme la capitale de la culture islamique. On n’a d’ailleurs croisé ici que deux femmes non voilées.
Dans cette ville animée et bruyante, il n’est pas simple du tout de circuler en 2 cv au travers de ses ruelles bondées où le klaxon est roi, ce n’est pas sans nous rappeler la circulation anarchique des villes indiennes.
A peine garés, une trentaine de badauds s’est attroupé autour de la dedeuche, n’ayant bien sûr pas l’habitude d’en croiser. Leur étonnement fût d’autant plus grand quand le seul parlant anglais, leur expliqua que nous venions de France avec cette antiquité.Intrigué, un journaliste de passage nous proposa une interview. Mais sachant qu’il était vivement déconseillé d’aborder les sujets brûlants avec un syrien dans la rue. Et n’étant pas sûr qu’il ne fasse pas partie de la police en civil traquant les touristes aux pensées peu conformes. Nous déclinâmes donc gentiment son invitation.
Dés notre arrivée nous avons goûté à l’hospitalité musulmane si réputée. En effet, dans la première gargote où l’on mange, nous sommes surpris qu’il nous soit impossible de payer notre repas et les seuls mots que l’on puisse comprendre sont « cadeau, cadeau ». Et cela, ça nous est arrivé que très rarement lors de nos voyages…
On sait par expérience que lorsqu’on appréhende une autre culture, les premiers jours sont souvent forts en émotion. Et aujourd’hui, nous avons été servis ! C’est donc épuisés qu’on se couche tôt pour récupérer.
Réveillés aux aurores par le chant du muezzin (l’appel à la prière), caractéristique de ces régions, nous avons déambulé dans Alep. On a visité sa grande mosquée, sa citadelle et ses souks. Il faut avouer que cette grande ville recèle de multiples endroits captivants à découvrir. De cette balade nous avons aussi vite compris la nécessité d’apprendre quelques mots d’arabe et notamment les chiffres écrits et parlés pour faciliter toute transaction. N’oublions pas qu’ici le marchandage est une institution !


Allep et son traffic...


nikel pour bien demarrer la journee..




la citadelle d'Allep...







patisserie avec ses fameux baklavas...